11 septembre 2004
Pierre Mérot est un homme formidâble.
Je me suis enfin décidé à lire Mammifères
de Pierre Mérot, un des évenements littéraires de l'année 2003... C'est
méchant, désespéré et donc très drôle. Pierre Mérot, la quarantaine,
raconte les déboires d'un "oncle" alcoolique et célibataire d'une
quarantaine d'années qu'il semble très bien connaître ;). La meilleure
partie concerne son expérience du milieu enseignant dans le collège
Walt Dysney du Val d'Oise : " 'Prenons le cas de Fatima' explique Monsieur Pute (un professeur "compréhensif" - ndb*).
Fatima a treize ans et est en sixième. Certes, elle est analphabète.
Mais son cahier est assez bien tenu. Et à l'oral, elle est très
vivante. Elle a douze avec Monsieur Pute et un avec Monsieur Très
Méchant (un professeur honnête - ndb).
Elle aime beaucoup Monsieur Pute qui a su reconnaître ses grandes
capacités à l'oral. C'est vrai qu'elle parle tout le temps à ses
voisins. Elle est très mondaine Fatima. Comme elle ne comprend rien, il
faut bien qu'elle s'occupe. L'oncle l'aime quand même la grosse Fatima.
Elle a bon coeur. Elle apprend activement son futur métier : elle est
toujours volontaire pour ramasser les papiers par terre, nettoyer les
tables, ou ranger les chaises à la fn de la journée."
Comme son collègue aux éditions Flammarion Michel Houellebecq, qui apparaît ici sous la forme de son double Bruno Michel dans les Particules Elémentaires, il est facile de prendre Mérot pour un réactionnaire rasciste et misogyne. Cest oublier la profonde mélancolie de son personnage qui à quarante ans ne sais pas encore si l'amour véritable existe, et qui trouve un faux réconfort dans l'alcool : "Vous avez toujours bu, vous ne vous arrêterez jamais. Vous avez commencé à boire pour aller vers l'amour. L'alcool vous en a éloigné davantage et a fini par le remplacer. C'est pour cela que vous buvez : pour restez seul avec l'impossibilité de l'amour".
* note du bloggeur ;)
Comme son collègue aux éditions Flammarion Michel Houellebecq, qui apparaît ici sous la forme de son double Bruno Michel dans les Particules Elémentaires, il est facile de prendre Mérot pour un réactionnaire rasciste et misogyne. Cest oublier la profonde mélancolie de son personnage qui à quarante ans ne sais pas encore si l'amour véritable existe, et qui trouve un faux réconfort dans l'alcool : "Vous avez toujours bu, vous ne vous arrêterez jamais. Vous avez commencé à boire pour aller vers l'amour. L'alcool vous en a éloigné davantage et a fini par le remplacer. C'est pour cela que vous buvez : pour restez seul avec l'impossibilité de l'amour".
* note du bloggeur ;)
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